Dernière-née de l’association, l’action de soutien aux initiatives collectives à but non lucratif portées par les migrants dans les pays de départ.
A l’origine de ce projet, la volonté de l’association de prendre en compte le migrant dans sa totalité, c’est-à-dire non seulement l’immigré mais aussi l’émigré qui se cache derrière tout immigré (Abdelmalek SAYAD). Et la volonté de soutenir des initiatives porteuses de logiques de transformation sociale et d’émancipation dans les pays d’arrivée mais aussi dans les pays de départ, les deux étant, dans la perspective holiste qui est celle de l’association, intimement liées.
Ce soutien aux projets de développement ne concerne pour l’instant qu’une seule structure : l’association Bantindjouba qui regroupe des migrants originaires d’une quinzaine de villages de la commune rurale de Oualia (Mali) et dont l’un des membres est par ailleurs administrateur d’APICED.
Le projet soutenu porte sur la création de jardins collectifs maraîchers dans deux villages de la commune. L’objectif est de lutter contre l’insécurité alimentaire grâce à des techniques culturales agroécologiques mobilisant les ressources et savoir-faire locaux dans la perspective d’un développement endogène et écologique reposant sur l’auto-organisation des populations.
En se focalisant dans un premier temps sur un projet, APICED cherche à éprouver sa capacité à accompagner les associations de migrants dans la mise en oeuvre de projets dans leurs localités d’origine, mais aussi la pertinence de la méthode retenue, associant sur un pied d’égalité, dans une logique de co-élaboration, villageois.es et migrants sans que ces derniers ne soient cantonnés à un rôle de bailleurs de fonds ou de maîtres d’ouvrages.